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Vos résolutions 2025… et elles pourront vous surprendre !
F. MattierPartager
Un grand merci tout d’abord aux 400 d’entre vous qui ont bien voulu répondre à un questionnaire que nous leur avons envoyé.
Tout le monde ne l’a pas reçu car j’aurais été bien incapable d’en traiter davantage, mais cet échantillon tiré au sort a eu la gentillesse de répondre presque entièrement (354 réponses). J’y vois la qualité de notre lien et de notre communauté de passionnés, et cela m’a fait chaud au cœur.
Beaucoup de questions ouvertes (pour ne pas enfermer dans des réponses toutes faites), cela veut dire un travail de traitement énorme, car il ne suffit pas de cocher les réponses dans un tableau Excel !
Il me paraît normal maintenant de vous transmettre à tous les enseignements de ce travail, dont aucun autre exemple n’existait à ce jour à ma connaissance.
Nous avions intitulé l’étude : « aquario naturelle 2025 », avec l’objectif de pouvoir vous donner les résultats avant la fin de l’année.
Les questions portaient sur les « bonnes résolutions aquariophiles pour 2025 » des personnes interrogées.
Voici donc votre aquariophilie 2025, telle que vous en exprimez le désir en cette fin d’année.
Le premier enseignement, le plus net et le plus massif, concerne le bien-être animal appliqué aux poissons.
Globalement, moins de poissons, voire même pas du tout. Et même de plus en plus de poissons qui ont « un prénom », chose qui était exceptionnelle voici encore 20 ans.
Une bonne moitié des répondants privilégie peu de poissons, de peu d’espèces différentes (souvent une seule), dans un aquarium fait spécifiquement pour eux. Est-ce le déclin de l’aquarium communautaire de ma jeunesse, qui ressemblait parfois à un arbre de Noël de couleurs, où évoluaient des poissons choisis pour leur aspect décoratif ?
Un petit quart d’entre vous (23%) a même intégré l’idée, qu’elle soit réalisée ou en projet pour 2025, de l’aquarium sans poissons. Carrément.
Qu’il s’agisse de crevettes + bestioles ou juste de bestioles, l’idée se développe fortement.
Il semble que, ce qui séduit, c’est l’idée qu’un invertébré tout petit et moins mobile ressent (probablement) moins l’impression de captivité.
Une dizaine d’aselles dans 60 litres vivent dans un monde bien plus complet, riche et immense pour elles qu’un guppy dans 120 litres, qui en parcourt la longueur en moins d’une minute, des centaines de fois par jour.
En revanche, personne ou presque (à peine 8%) n’envisage un aquarium sans une profusion de plantes. C’est l’idée du jardin aquatique, chaque mois un peu différent, une joyeuse jungle dans laquelle les poissons ou invertébrés peuvent se cacher, vivre leur vie sans nous, et augmenter ainsi le plaisir de les observer. Le terme de « vie sauvage » revient souvent dans vos réponses et je le trouve intéressant.
L’arrêt du filtre est un point qui reste très discuté. Le nombre d’entre vous qui ont franchi le pas, constatant qu’aucune catastrophe ne se produit, progresse (vous êtes autour de 30%). Mais ce point-là reste beaucoup plus difficile que les autres, car il faut reconnaître qu’il est à l’opposé de tout ce qu’on nous a appris. Et également à l’opposé, bien évidemment, du discours du commerce aquariophile.
Parmi les avantages perçus de l’aquariophilie naturelle, pour ceux qui s’y sont réellement engagés, on retrouve pêle-mêle les avantages perçus suivants (dans l’ordre du nombre de citations) :
- On passe moins de temps à « entretenir » ou « réparer », et plus à contempler.
- C’est beaucoup plus pédagogique pour les enfants
- L’aquarium est silencieux
- La taille n’est plus un problème
- Le coût est inférieur, surtout si on inclut les remèdes innombrables et autres
- Je ne me sens plus coupable pour les poissons, importés et vivant « en cage »
- Les poissons me semblent plus tranquilles, plus « occupés »
- Les alevins trouvent toujours à manger tout seuls
- On se met à raisonner en cycles biologiques et plus en technologie, en puissance de filtre, etc.
- Il y a régulièrement des surprises : bestiole imprévue, ponte d’escargots, accouplement d’aselles, etc.
La quasi-totalité de ceux qui ont basculé en aquariophilie naturelle ont abandonné le chauffage, gourmand en énergie et peu utile dans des logements à 20°C.
Enfin, les adeptes du « poubellarium » semblent stables (moins de 20 % des réponses). Il est vrai qu’il faut avoir un jardin et que tout le monde ne peut donc pas s’y adonner.
Une vingtaine de personnes (23) ont souhaité nous parler de l’installation chez eux d’un aquarium sans poissons, destiné à servir de support de méditation régulière.
Une dernière question que j’avais souhaité inclure au questionnaire était « avez-vous placé une loupe près de votre aquarium » ?
La réponse m’a étonné, puisque c’est un « oui » à 12 % ! Ce qui n’est pas rien, finalement.
Je ne suis donc pas le seul fou qui observe ainsi ses aquariums, à la recherche de la micro-faune, tellement fascinante…
Et vous, quelles sont vos résolutions et vos projets aquariophiles pour 2025 ?
9 commentaires
J’ai pratiqué l’aquariophilie “traditionnelle” pendant presque un demi-siècle. Je pratique maintenant l’aquariophilie naturelle depuis une quinzaine d’années, que ce soit en eau douce (façon Mattier) qu’en eau de mer (façon méthode Jaubert). Les deux sont fort intéressantes et m’impressionnent toujours sur la richesse de leur biodiversité respective. Je ne me sépare jamais de ma grosse loupe, toujours à portée de main, pour observer tout ce petit et minuscule monde aquatique. Ce spectacle remplace avantageusement les séries télévisuelles. Bien qu’ayant pratiqué l’aquariophilie dite “traditionnelle”, je n’ai jamais succombé à l’appel de l’aquariophilie mercantile et encore moins à sa version High-Tec.
Le plus grand bac (version Mattier) que j’ai possédé, était un 300 litres avec trois espèces de poissons, des crustacés, des vers et des plantes en quantité raisonnable. Poissons et crevettes se reproduisaient en toute quiétude, chacune et chacun trouvant sa nourriture.
Merci à Mattier de nous fournir les bases de cette aquariophilie naturelle d’eau douce, comme le fait José Chesnel pour l’aquariophilie naturelle d’eau de mer.
Je possède un aquarium de 300 litres bruts abondamment planté façon " jungle " où évoluent un banc de néons, un autre de petits poissons crayon et un harem d’apistograma cacatuoïdes. J’ai lancé il y a quelques semaines un nano bac de 30 litres nets destiné à la maintenance et l’élevage de crevettes. Le cycle de l’azote est terminé, le taux de nitrites est faible, ( un changement d’eau réglera le problème ) et une colonie d’une quarantaine d’aselles vient d’être introduite pour assurer la continuité du cycle de l’azote. J’ajouterai sous peu une colonie d’ostracodes bruns qui renforceront l’équipe de détrivores afin d’atteindre l’objectif d’un équilibre biologique stable.
Je trouve cette initiative très intéressante. Je n’y ai pas participé donc voici mon cas: Ce qui m’intéresse c’est la nature et l’observer pour le zen. il y a seulement 2 petits problèmes: des sangsues et j’aime mes escargots, et bien sûr trop d’algues!
J’ai abandonné le système communautaire à cause des paramètres de l’eau plutôt élevés,
le filtre sert juste pour l’agitation en surface, et je fais partie de ceux qui ont une loupe.
Bonjour à tous, j’ai opté pour un aquarium 60l pour élever des bestioles, pour nourrir mes poissons rouges, logés dans un autre bac. Franchement, j’ai autant de plaisir avec mon 60l que celui de mes poissons rouges. Aselles, balckworms, daphnies, planorbes, ostracodes, plantes, et ça for*ique à fond et reproduction +. J’ai même rajouté 2 crevettes et 5 “néons du pauvre”. Ça fait 1 an pour le bac et 4 mois pour les crevettes et poissons et ça marche. Tout va bien. Et les poissons rouges en profitent, c’est génial.
Mes résolutions vont de paire avec mon changement de résidence, d’une grande maison je passe avec grande joie à un chalet dans les bois entre Famenne et Ardennes belges.
Du coup, mes aquariums de 300 et 400 litres laissent place à un 45 litres et un 70 litres. Ceux-ci n’abriteront plus de poissons à terme et je vais me tourner vers de la micro-faune locale et éventuellement quelques crustacés.
Et oui mon terrarium cubique de 45cm peuplé de 2 sortes de cloportes a fait partie de mon déménagement.
Je suis avec grand intérêt les publications de Mattier que je remercie par la même occasion.
Sur ma liste au Père Noël j’y ai bien sûr mis une belle loupe 😁😂😁.
Meilleurs vœux à tout le monde pour l’an neuf.