Le scandale des poissons rouges

Le scandale des poissons rouges

Pascal Campain

Combien de parents se retrouvent contraints d’héberger un ou plusieurs poissons rouges, suite à une foire ou une kermesse, dans laquelle leur enfant a gagné ce lot ?

 

Pourtant, la loi est très claire quant à l’interdiction de cette pratique.

Le code rural (Art. 214-4) dispose que :
« L’attribution en lot ou prime de tout animal vivant, à l’exception des animaux d’élevage, dans le cadre de fêtes, foires, manifestations sportives, folkloriques et locales traditionnelles, concours et manifestations à caractère agricole, est interdite. »

Un autre alinéa de ce même article (214-7) en interdit même la vente :
« La cession, à titre gratuit ou onéreux, des chiens et des chats et autres animaux de compagnie [comme les poissons rouges] est interdite dans les foires, marchés, brocantes, salons, expositions ou toutes autres manifestations non spécifiquement consacrés aux animaux. »

Même sur un marché, la vente d’animaux domestiques est interdite.
Car les services vétérinaires ne sont pas en mesure de contrôler les conditions de maintenance des animaux dans ces lieux temporaires.

Malgré cette législation, on continue très régulièrement à voir des poissons rouges offerts en lots dans certaines foires.

Si les écoles cessent progressivement de le faire lors de leurs kermesses de fin d’année, il existe encore de nombreux cas, souvent par ignorance des règles.
Il est encore temps d’agir pour informer les écoles de votre secteur et leur rappeler cette interdiction formelle avant les kermesses de la fin du mois.

Un être vivant ne doit jamais être remis en lot, alors que son adoption n’a pas été désirée, mûrement réfléchie et préparée, alors qu’on ignore tout des besoins de l’animal en question, et qu’on est parfois incapable de les satisfaire.

L’exemple du poisson rouge, qui nécessite un bassin de bonne taille, ou à la limite un très grand aquarium, est le cas typique : l’animal de compagnie le plus massivement maltraité en France est le poisson rouge (plusieurs millions par an).

Plus nous serons nombreux à connaître la loi et à la rappeler en tous lieux, plus cette pratique d’un autre temps disparaîtra vite de nos kermesses, foires et marchés.

Une vie vaut une vie, et un poisson rouge a droit à la sienne.

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Lucazeau Daniel

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