Vacances : l’aquarium et le bassin sans nous
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C’est l’été et nombre d’entre nous partons en vacances.
Mais si on possède un aquarium, un bassin, des poubellariums ou des micro-mares, impossible de ne pas se poser la question : que vont-ils devenir en notre absence ?
La réponse à la question est très différente selon qu’on a affaire à un aquarium (naturel ou techno), ou un point d’eau extérieur.
Le plus facile, c’est le bassin.
Si son niveau est suffisant avant de partir, vous n’avez rien à faire. Les poissons mangeront moins, mais c’est la saison où les insectes pondent en masse : moustiques, libellules, dytiques, taons, certains syrphes, Chaoborus divers, Chironomes, Ilybius, Gyrins, etc. Ils se débrouilleront donc sans vous pour se régaler de bestioles incroyablement variées et nourrissantes, comme dans la nature. Un bassin est un lieu vivant, mais attention ! La densité de poissons y est toujours très supérieure à ce que la nature a prévu. Sachez donc qu’ils auront de toute façon faim, mais que cela ne sera pas dramatique pour eux.
En revanche, si votre bassin est très petit (moins de 500 litres) et très peuplé, pensez à mettre le niveau d’eau au maximum avant votre départ et, éventuellement, à en ombrer la surface. En cas de canicule, l’oxygène pourrait s’y faire dangereusement rare.
Pour les poubellariums et micro-mares, il y a une différence. Sauf s’ils sont enterrés partiellement ou totalement, les parois sont exposées au soleil. Le réchauffement par les parois peut être très important, surtout si le contenant est noir, qu’il est exposé au soleil ou que son volume est faible.
En période de forte chaleur, la température pourrait monter dangereusement vite. Si une partie est enterrée, le fond peut rester frais (comme le fond d’un bassin). Dans le cas contraire, pensez à placer côté sur une protection pour maintenir la paroi à l’abri des rayons directs. Pourquoi ne pas utiliser le couvercle généralement vendu avec la poubelle ? Le fixer verticalement contre la paroi peut suffire à faire un bouclier anti-canicule…
Si votre point d’eau est sans poissons, il n’en reste pas moins sensible à la chaleur. Chaque bestiole a sa sensibilité particulière à la température et donc à la rareté de l’oxygène. Les plus résistants sont les ostracodes. J’en ai observé qui continuaient à se reproduire dans une eau sous serre à plus de… 55 degrés !
La question du niveau de l’eau est également vitale. En été, l’évaporation est beaucoup plus importante que les précipitations. Un orage de 15 à 20 mm (donc assez abondant) ne fera monter le niveau d’eau que de 1,5 à 2 cm. En revanche, l’évaporation se fait en permanence, jour et nuit.
Il faut donc absolument « faire les niveaux » avant de partir. Le risque de débordement est négligeable, celui d’assèchement est très sérieux.
Côté aquarium, le seul problème est celui de la nourriture. Moins exposé aux variations de température que les points d’eau extérieurs (surtout dans une maison aux volets fermés), sans risque d’assèchement non plus.
Plus votre aquarium est « sale », plus il est naturel et plus vos poissons trouveront de quoi grignoter.
La micro-faune n’est jamais totalement inexistante. Rien ne vous empêche d’ajouter quelques bestioles avant de partir. Les daphnies seront très vite consommées, mais les ostracodes peuvent rester plus longtemps (moins appétissants en général) et les aselles résisteront le temps de faire des petits. Les Blackworms qui auront pu rejoindre le substrat et s’y cacher auront leur chance également.
Pour le reste, et surtout si votre aquarium n’est pas dépendant de la technologie (naturel ou low-tech), il y a assez peu d’inquiétude à avoir.
Enfin, les aquariums sans poissons vivront sans aucun problème tout seul, et vous y découvrirez des surprises à votre retour : nouvelles bestioles, développement imprévu de telle ou telle plante, etc.
Bref : si vous avez eu la sagesse de laisser à la nature une bonne part du pilotage de vos systèmes, ils se passeront encore plus facilement de vous !
2 commentaires
Il est vrai que je me place toujours dans le cadre de l’aquariophilie naturelle et low-tech. C’est ce qui permet justement de ne pas dépendre du bon fonctionnement de ces appareils !
Il est dommage que vous n’ayez pas un peu plus développé par exemple : suivant absence de X jours , quelles nourriture donner aux poissons en aquarium , Nettoyer vos filtres avant de partir , vérifiez vos appareillages ….
A le grand mérite d’avoir été rédigé pour que je puisse le “critiquer” . MERCI