Ceratophyllum demersum – gros plan des feuilles finement découpées

La cérato, une plante sans limites !

F. Mattier

Ceratophyllum, c’est le nom de cette plante aquatique magique : superbe, oxygénante, dépolluante, épuratrice, refuge efficace pour la micro-faune et les alevins. Et sa croissance est sans limite et d’une facilité déconcertante.

 


Ceratophyllum submersum ou demersum ?


Ces deux espèces dominent le genre en Europe et il est assez difficile de les différencier.

C. submersum est un moins courante en aquarium, même si le commerce confond très souvent les deux espèces, et vend souvent l’une sous le nom de l’autre.

L’espèce généralement rencontrée est C. demersum. Elle présente davantage d’intérêts pour nous, puisqu’elle est beaucoup plus facile à maintenir, même en eau trouble ou chargée. Sa croissance est beaucoup plus rapide et il concurrence ainsi les algues beaucoup plus efficacement. Il est sur ce point particulièrement redoutable. Tout ce qu’il mange pour croître, il ne le laisse pas aux algues !

Plus foncé que C. submersum (qui peut parfois être jaunâtre), il est plus beaucoup. Plus raide, il est aussi moins fragile au toucher (submersum est assez cassant).

Bref, nous parlerons ici de Ceratophyllum demersum, la fameuse cérato d’aquarium et de bassin, cette plante facile et qui pousse toute seule !



Une pousse étonnante !


La cérato, c’est avant tout la promesse d’une pousse facile et rapide. C’est d’ailleurs son intérêt premier pour l’aquarium naturel ou le bassin : pour croître, elle consomme avidement les nitrates et les phosphates qui ne profitent aini pas aux algues. D’où son effet anti-algues bien connu. Un brin de cérato laissé à pousser librement peut atteindre 1 ou 2 mètres de long !

Qui doit croissance rapide dit bien sûr photosynthèse intense : son métabolisme tourne très vite, et d’autant plus vite que la luminosité est intense. La photosynthèse produisant de l’oxygène, c’est donc une plante fortement oxygénante, tout indiquée pour les milieux manquant d’oxygène.

C’est d’ailleurs une plante qui supporte les milieux un peu eutrophes, pollués et pauvres en oxygène. En les dépolluant et en les oxygénant, elle les répare.

À peine moins oxygénante que l'élodée (championne toutes catégories), elle est par contre bien plus dépolluante.



Un refuge pour alevins et micro-faune.

 

Le Ceratophyllum demersum a un feuillage très particulier : ses feuilles sont découpées très finement et disposées par 6 à 12 feuilles, ce qui en fait une véritable dentelle végétale. Dans ce labyrinthe incroyable qui occupe toute la colonne d’eau, une infinité de biodiversité trouve refuge. Alevins bien sûr, pour qui elle est souvent vitale, mais aussi toute la micro-faune aquatique : larves diverses ou escargots, aselles qui y grignotent des algues bien à l’abri, infusoires divers qui nourrissent les alevins, etc.


Pas de sol pour la cérato !


C’est une plante dont on pense qu’elle a, au fil de son évolution, quitté l’eau, avant d’y retourner.

Elle est adaptée à la vie en pleine eau et n’est absolument pas reliée au sol. Toute sa nutrition se fait par ses feuilles et ses tiges, strictement dans l’eau. La présence de sol lui est donc totalement indifférente ! Donnez-lui de la lumière, une eau avec des minéraux dissous (les déjections des poissons en produisent à profusion), et laissez-la faire. La seule chose que vous aurez à faire de temps en temps, c’est de retirer ce qui vous semblera en excès, et elle repartira de plus belle. Elle peut aller jusqu’à occuper tout le volume si la lumière est suffisante !

 

La cérato en bassin


Même dehors, elle fera des merveilles ! Totalement acclimatée en Europe, elle passe l’hiver sans problème en extérieur, et survit sous la glace. Elle aura tendance à produire des tiges courtes et très denses, sortes de bourgeons d’une dizaine de centimètres, qui tomberont souvent au fond en hiver, mais peuvent également se faire prendre dans la glace sans conséquences fâcheuses.

C’est à partir de ces formes plus ou moins dormante qu’elle repartira au printemps de façon rapide.

L’été est sa saison préférée et elle est superbe en août, boostée par la chaleur et le soleil, qui ne font qu’accélérer son métabolisme.

A chaque fois que vous retirez des poignées de cérato en excès pour les mettre sur la tas de compost, dites-vous que ce sont des nitrates et des phosphates que vous retirez de l’eau, puisqu’elle les a captés et intégrés dans ses tissus. Ce qu’aucun filtre au monde ne fait, elle le fait.


La plante qu’on n’achète qu’une fois !


Elle est peu présente dans le commerce. Il est vrai que c’est pour le marchand de plantes une sorte de cauchemar : il suffit souvent de l’acheter une seule fois dans sa vie ! Ensuite, votre souche perdure une vie d’aquariophile entière, sauf accident. Il est bien plus rentable de vendre des plantes plus fragiles, de dénigrer cette plante pourtant magique, pour que le client revienne !

 

Aquazolla aime beaucoup cette plante qui permet à chacun de redécouvrir une réalité : l’aquariophilie est simple, passionnante et peu coûteuse, pourvu qu’on sache laisser faire la nature !


Choisir la cérato, c’est un peu comme démarrer son aquarium en mode sans échec !

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